MANAEL: Devoir de mémoire

Ils sont nombreux à avoir emprunté l'itinéraire des justes et nobles causes. Ils sont ou ont été des serviteurs honorables et désintéressés. Leur dévouement au service du bien collectif ou de l'intérêt général restera à jamais dans la mémoire collective des populations du village.

Ils ont pour noms : imams, muezzins, parents d'élèves, aides soyants (Harouna Sidibé...), l'urgentiste ( Samba Dado Traoré qui faisait office d'infirmier avant l'érection du poste de santé), le crieur public (Sabou Commandant Soumaré), gestionnaires coopérative villageoise, enseignants, notables, opérateurs économiques, gardiens de la mémoire vive du village et bien d'autres, de Manaël à Paris en passant par Dakar.

Débordant tous d'énergie et enthousiasme, ils étaient prêts à tous les peines et sacrifices pour servir le village, la communauté.
Nulle quête de notoriété ou de gloriole dans leur choix.
L’histoire retiendra que ces derniers auront consacré leur temps, leur vie au village, en se dévouant corps et âme avec abnégation et intégrité.

Un respect unanime, une reconnaissance manifeste et une pensée pieuse ( ceux qui ont été arrachés à notre affection) continueront de saluer leur mémoire, leur engagement constant pour les bons et loyaux services rendus à la communauté.
Leur engagement illustre bien le souci entêté de la disponibilité et de la serviabilité.

Avec cette hommage aux allures d'un devoir de mémoire, nous avons voulu revisiter la promesse d’une conscience communautaire aiguë, vivante ou l'immense souci des siens, toujours à construire et reconstruire, celle où chacun a le devoir de s’en mêler, de s'en inspirer. C'est aussi une manière de donner aux siens, aux populations un autre enseignement que l'enseignement de l'insensibilité et du renoncement.
Honneurs et brin de fierté à eux.