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Le Journal des Idées

Le Journal des Idées

La pensée est dans le continuum de l'action


LECTURE : Le droit de savoir d'Edwy PLENEL, Président et co-fondateur de Mediapart.

Publié par Younouss Diallo sur 12 Mars 2020, 15:08pm

LECTURE : Le droit de savoir, Edwy PLENEL, Président et co-fondateur de Mediapart.

Cet ouvrage est un véritable plaidoyer pour une démocratie vivante et consciente.

D'entrée l'auteur se propose de "dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste", en trouvant cette lucidité sous la plume de Charles
 Péguy.


Avec des arguments bien construits, cohérents, adossés à des constats lucides, l'auteur expose habilement un certain nombre de fondamentaux du "Droit de savoir" : Journalisme, Démocratie, Publicité, Secrets, Vérité, Révolution.

Pour PLENEL "le droit de savoir" du citoyen est ce pouvoir de tous qui, par la publicité sur les affaires publiques, arrête l'abus de pouvoir ".

La liberté de dire et le droit de savoir sont des fondamentaux sans lesquels la démocratie est purement et simplement réduite aux apparences.

En fait pour l'auteur la bonne nouvelle est qu'avec la révolution numérique, le journaliste n'a plus le monopole de la liberté d'expression.
Désormais le citoyen peut s'exprimer dans l'espace public, défendre son point de vue, faire connaître sa cause sans pour autant passer par un journaliste.

Sa ferme conviction est que " la liberté de presse, loin d'être un privilège des journalistes, est un droit des citoyens."

Plaidant pour plus de transparence dans la gestion de la chose publique, il réaffirme la force des principes "la publicité doit donc être la règle et le secret l'exception." Et que "rendre public ce qui est d'intérêt public est toujours légitime."

Edwy Plenel est quelqu'un de très engagé, il appelle de ses vœux à une conception plus rigoureuse, plus responsable, plus exigeante, plus citoyenne, plus offensive du métier de journaliste.

À force de produire des vérités, des vérités de fait, le journaliste participe à la construction d'une certaine conscience citoyenne, en permettant aux citoyens d'être libres dans leurs réflexions et autonomes dans leurs décisions.
Pour qu’ils puissent penser en toute conscience et agir en toute connaissance.

M. PLENEL fait parti de ces journalistes qui mettent sur la table des informations d’intérêt public qui nourrissent la conversation démocratique, grand artisan des vérités de fait et de la bonne foi journalistique, au-delà de sa corporation, il reste une source d'inspiration.

Dans un pays où la course aux audiences, le buzz à tout prix continuent d'affaiblir l'information.
Puisse au Sénégal, des journalistes contribuer aux résistances et émancipations des populations par des savoirs et des connaissances dont ils peuvent s’emparer.

"Le droit de savoir" tel une obligation à l'égard de la vérité, une loyauté envers les citoyens est à lire et relire
.

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