Publié par Younouss Diallo
sur
16 Janvier 2020, 16:53pm
ADLP#3
Hier au Musée des Civilisations Noires de Dakar, dans le cadre de la 3ème édition des Ateliers de la Pensée, Mme la ministre Christiane TAUBIRA nous a livré une communication de haute facture.
Avec pour thème, " Réparation : qui répare qui ? Entre droit et philosophie".
Elle a passé en revue les crimes qui ont secoué l'histoire de l'humanité.
Parlant de la colonisation et de l'esclavage, elle affirme avec vigueur que le principe de la réparation demeure un droit imprescriptible, qui appelle à des responsabilités mais que le crime reste irréparable.
Selon elle toute blessure, toute forfaiture, faite à un seul individu au nom de son identité propre, était une blessure faite à toute l’humanité.
Parlant à l'Afrique et ses diasporas, elle réaffirme la force des symboles, que malgré les blessures et les humiliations subies, ce que nous sommes aujourd'hui est incompatible avec l'idée de faiblesse. Qu'on doit refuser de nous définir par les larmes, la compassion, la sympathie etc.
Discutant avec elle lors de la pause café, elle me rétorqua que le droit est passionnant, surtout le droit public car il traduit un engagement.
Mme TAUBIRA, c'est aussi cette grandeur de la modestie, cette hauteur de l’humilité.
Elle a eu droit à un plébiscite bien mérité de la part du public venu nombreux.